Journée internationale à la mémoire des victimes de l’esclavage et du commerce transatlantique d’esclaves
Le 25 mars honore la mémoire des victimes de l’esclavage. Pendant plus de 400 ans, la traite des esclaves a envoyé plus de 15 millions de personnes d’origine africaine dans les Amériques afin d’y être exploitées. Cette journée est l'occasion de rendre hommage à celles et ceux qui ont souffert et sont morts aux mains d’un des chapitres les plus sombres de l'histoire humaine.
Le mois de l’histoire des Noirs a été l’occasion pour le Conseil scolaire Viamonde de revenir sur l’histoire de l’esclavagisme. À cet effet, notre enseignante de 2e et 3e années à l’École élémentaire Laure-Rièse de Toronto, Madjiguene Diallo, a réalisé un travail de recherche et de sensibilisation sur l’île de Gorée, devenue de nos jours terre de pèlerinage.
L’île de Gorée : terre de pèlerinage
Située au large de Dakar, au Sénégal sur le continent africain, l’île de Gorée fut l’un des points de départ des bateaux remplis d’esclaves vers les Amériques.
Bien que n’étant pas la seule esclaverie de l’île de Gorée, La Maison des Esclaves figure parmi les plus connues. Construite en 1776, cette maison servait de transit en provenance de ports français ou portugais avant que les esclaves ne soient embarqués dans des bateaux mettant le cap vers l’Ouest.
Hommes, femmes et enfants étaient entassés dans des cellules à l’hygiène déplorable. Attachés aux pieds, aux bras, au dos et au cou, les hommes étaient tatoués sur le dos au fer chaud. Leur valeur marchande dépendait de leurs poids et de leurs muscles. Tout esclave inférieur à 60kg était transféré à la cellule des inaptes temporaires afin d’être engraissé. Les jeunes filles de 12 à 16 ans coûtaient quant à elles deux fois plus cher que les femmes. Les esclaves étaient ensuite transférés dans de sombres couloirs pendant deux à trois mois en attendant que l’arrivée des bateaux. Ils passaient ensuite la « porte du voyage sans retour » pour rejoindre les terres des Amériques.
Depuis 1978, l’île est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et est devenue un lieu de commémoration.
Le devoir de mémoire
Le souvenir de ce douloureux passé est une source d’inspiration pour continuer de lutter chaque jour contre toute forme de racisme, de discrimination et de servitudes dans le monde.